Une récente poursuite en Amérique met en cause le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, l’accusant d’avoir aidé le gouvernement saoudien à commettre de graves violations des droits de l’homme contre ses utilisateurs.
Cette assistance présumée inclut le partage de données confidentielles d’utilisateurs avec les autorités saoudiennes à un niveau beaucoup plus élevé qu’avec d’autres pays tels que les États-Unis, le Royaume-Uni ou le Canada.
L’histoire derrière la poursuite engagée contre X
Selon The Guardian, la poursuite a été initialement déposée par Areej al-Sadhan, la sœur d’un travailleur humanitaire saoudien qui a été enlevé de force puis condamné à 20 ans de prison. L’affaire tourne autour d’un incident troublant survenu lorsque trois agents saoudiens, dont 2 se faisaient passer pour des employés de Twitter, ont infiltré la société en 2014 et 2015.
Cette infiltration a conduit à l’arrestation du frère d’Areej al-Sadhan, Abdulrahman, et à l’exposition de milliers d’utilisateurs anonymes de Twitter, dont certains auraient été détenus et torturés dans le cadre de la répression du gouvernement saoudien contre la dissidence.
Dans cette poursuite mise à jour, les avocats d’Areej al-Sadhan affirment que Twitter, sous la direction de l’ancien PDG Jack Dorsey, a délibérément ignoré ou avait connaissance des efforts du gouvernement saoudien pour cibler les critiques. Cependant, Twitter aurait fourni une assistance à l’Arabie saoudite pour des raisons financières et pour maintenir des liens étroits avec le gouvernement saoudien, qui était un investisseur important dans l’entreprise.
Qu’est-ce qui est reproché au réseau social ?
La poursuite allègue que les efforts du gouvernement saoudien pour accéder aux données des utilisateurs ont débuté en décembre 2014, avec un employé de X envoyant secrètement des données confidentielles aux responsables saoudiens. La poursuite affirme que Twitter était soit au courant de cela, soit délibérément indifférent.
Malgré les alertes concernant les risques de sécurité liés aux données des utilisateurs, Twitter aurait négligé de prendre des mesures adéquates pour les protéger. La poursuite accuse également Twitter d’accéder fréquemment aux demandes d’informations du gouvernement saoudien, souvent le jour même de leur dépôt.
De plus, la poursuite affirme que Twitter n’a pas informé de manière adéquate les utilisateurs concernés après la violation, les mettant ainsi en danger. Même après avoir pris conscience de la violation, Twitter aurait continué à collaborer avec l’Arabie saoudite en tant que partenaire clé dans la région.