Il y a 2 ans, le Sénégal signait un protocole d’accord avec le CNES (Centre national d’études spatiales) de France et Ariane Group. La concrétisation de cet accord était vivement attendue cette année mais hélas la pandémie a retardé les réalisations de cette signature.
En effet, par le biais du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Innovation, le Sénégal a prévu lancer son tout premier satellite dans l’espace en 2023. Ce projet a été dévoilé par Gayane Faye, le chef du laboratoire de télédétection appliquée de l’Institut des sciences de la terre (IST) de l’université Cheick Anta Diop de Dakar (UCAD).
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C’est au cours d’un entretien accordé au journal sénégalais « Le Quotidien » à l’occasion du sommet Afrique-France qui a eu lieu le 08 octobre dernier en France que Gayane Faye a levé le voile sur les ambitions du Sénégal pour l’espace. Le Sénégal a mis tous les moyens possibles pour réussir le lancement du satellite. Le pays de Macky Sall a misé sur les ressources humaines et la construction de l’équipement.
Pour ce faire, le Sénégal a envoyé l’an dernier au Centre spatial de Montpellier 3 étudiants issus des écoles d’ingénieurs du Sénégal pour faire un Master dans le domaine spatial, a déclaré Gayane Faye.
Continuant dans sa déclaration, le chef du laboratoire de télédétection appliquée de l’Institut des sciences de la terre (IST) a indiqué : « cette année, il y aura dix personnes envoyées à Montpellier, 5 techniciens et 5 ingénieurs. Et ces étudiants vont travailler, à partir du mois de mars, sur le premier satellite sénégalais. Il s’agit donc d’étudiants formés dans les universités sénégalaises, qui viennent compléter leur formation appliquée dans le domaine spatial et qui vont fabriquer le premier satellite sénégalais à partir du mois de mars 2022 ».
Comme l’a rappelé Gayane Faye, le lancement de ce premier satellite n’est qu’un petit pas vers l’objectif ultime qui est de pouvoir collecter des données via les satellites et ainsi lutter contre les catastrophes naturelles.
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