L’Autorité de régulation des communications de Namibie ( CRAN ) a émis une ordonnance de cessation et d’abstention à l’encontre de Starlink, la société d’Elon Musk, pour avoir opéré dans le pays sans licence. L’organisme de régulation des télécommunications du pays a également averti que les personnes et les organisations qui utiliseraient ou distribueraient illégalement le service seraient confrontées à des mesures juridiques strictes.
Selon une déclaration publique publiée mercredi par le CRAN, celui-ci a demandé au fournisseur d’accès Internet par satellite Space-X de suspendre ses services en Namibie.
« À la suite d’une enquête, le CRAN a établi que Starlink exploite un réseau en Namibie sans la licence de télécommunications requise. Le 26 novembre 2024, l’Autorité a émis une ordonnance de cessation et d’abstention à l’encontre de Starlink, ordonnant à la société de cesser immédiatement toutes ses opérations en Namibie », peut-on lire dans le communiqué.
L’organisme de régulation a également ordonné la confiscation de tous les équipements terminaux Starlink dans tout le pays. Il a conseillé aux Namibiens d’éviter d’importer ou d’utiliser des équipements Starlink jusqu’à ce que le processus d’octroi de licences et le respect des lois locales soient garantis.
« Il est par la présente conseillé au public de ne pas acheter d’équipement terminal Starlink ni de souscrire à ses services, car de telles activités sont illégales en vertu de la loi namibienne », a recommandé le régulateur.
Le CRAN a fait part de son engagement à garantir que tous les services de télécommunications en Namibie fonctionnent dans le cadre juridique établi. Il a ajouté que des poursuites pénales ont été engagées auprès de la police namibienne contre tout contrevenant à la loi.
Emilia Nghikembua, directrice générale du CRAN a souligné que Starlink avait déposé une demande de licence de services de télécommunications en Namibie. Cependant, la demande est en cours d’examen.
L’arrivée d’Elon Musk en Namibie a suscité un vif intérêt en raison de sa promesse d’un accès à Internet à haut débit via un réseau de satellites en orbite basse (LEO). Cependant, l’absence d’approbation réglementaire a retardé sa capacité à proposer des services dans le pays en toute légalité.
Plus tôt cette année, l’Autorité de régulation des communications du Botswana ( BOCRA ) a ordonné l’interdiction de l’importation, de l’utilisation et de la vente de kits ou de services Starlink. Cette interdiction s’accompagnait également d’un avertissement de répercussions juridiques pour ceux qui défieraient l’interdiction. Le 2 février 2024, la BOCRA a rejeté la demande de Starlink d’opérer au Botswana, invoquant le fait que l’entreprise n’avait pas satisfait à toutes les exigences.
Parallèlement, le fournisseur d’accès Internet par satellite continue d’étendre sa couverture en Afrique avec son dernier lancement au Tchad. Parmi les autres pays de la région dont les dates de mise en service sont prévues figurent l’île Maurice (en 2025), l’Angola (quatrième trimestre 2024), la Tanzanie (également au quatrième trimestre 2024), la République démocratique du Congo (2025), les Comores (2025) et les Seychelles (2025).
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