27/03/2025
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Tunisie : plusieurs applications de taxi fermées

Tunisie : plusieurs applications de taxi fermées

Les autorités tunisiennes ont fermé plusieurs applications de VTC, dont Bolt, dans le cadre d’une vaste enquête sur le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale. Selon les autorités, ces entreprises opéraient sans licence, utilisaient de faux permis et transféraient des millions à l’étranger via des comptes bancaires non déclarés. Environ 12 millions de dinars (4 millions de dollars) ont déjà été saisis, et les entreprises impliquées ont été radiées du registre du commerce tunisien.

Les autorités n’ont pas officiellement nommé toutes les applications concernées, mais des rapports indiquent que Bolt est une cible clé de l’enquête. Le géant estonien des VTC jouit d’une grande popularité en Tunisie, notamment à Tunis et à Sfax, où les transports publics sont peu fiables.

Les autorités affirment que l’enquête, menée par l’unité de lutte contre la criminalité financière de la Garde nationale, a révélé des transactions financières douteuses de la part des dirigeants de ces services de taxi privés. Leur siège social a été fermé et leurs activités suspendues. Alors que les autorités luttent contre la criminalité financière, cette répression pourrait laisser des milliers de chauffeurs et de passagers sans options de transport.

Le moment est mal choisi. Le système de transport public tunisien est déjà en difficulté, avec des années de mauvais entretien et de sous-financement. De nombreuses personnes dépendent des services de VTC pour se déplacer, en particulier dans les villes très fréquentées. Avec la disparition de Bolt et peut-être d’autres applications, les taxis traditionnels pourraient connaître une forte demande, et les usagers pourraient être confrontés à des temps d’attente plus longs et à des tarifs plus élevés.

Le président Kais Saied a dénoncé la corruption dans le secteur des transports tunisien, dénonçant souvent des problèmes dans les services de bus et de train. Cette dernière mesure s’inscrit dans un effort plus large visant à éliminer les malversations financières dans le pays. Mais jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas communiqué tous les détails sur la manière exacte dont ces entreprises auraient blanchi de l’argent.

Pour l’instant, on ignore combien de temps durera la suspension ni ce que Bolt et les autres entreprises concernées doivent faire pour reprendre la route. Bolt n’a pas encore fait de déclaration officielle, mais son absence pourrait créer un véritable casse-tête pour de nombreux Tunisiens.

Avec Techpoint Africa

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