Nous l’avons tous appris : Microsoft a connu une panne majeure qui a entraînant le monde dans une situation inédite. Les ingénieurs, promettent un retour à la normale d’ici-là.
Très tôt ce vendredi 19 juillet, de grosses entreprises ont signalé une panne informatique majeure juste après celle enregistrée par Microsoft. En effet, des millions d’utilisateurs sont consommateurs des produits de l’entreprise américaine. Mieux, les ordinateurs et autres appareils sous le système Windows ne manquent pas.
«Nous enquêtons sur un problème affectant la capacité des utilisateurs à accéder à diverses applications et services Microsoft 365», a déclaré la multinationale américaine dans un communiqué publié vendredi matin, précisant prendre «des mesures d’atténuation». «Nos services sont en cours d’amélioration tandis que nous continuons à prendre des mesures d’atténuation», a écrit l’entreprise sur le réseau social X (ex-Twitter).
Ce qui s’est passé
En effet, ces dysfonctionnements étaient dus à une mise à jour défectueuse sur les systèmes Windows d’une solution informatique du groupe américain de cybersécurité CrowdStrike. Le logiciel de sécurité pointé du doigt se nomme Falcon Sensor , un antivirus. Sa mise à jour a soudainement empêché les ordinateurs de démarrer.
Le patron de CrowdStrike a annoncé, plusieurs heures après le début de la panne, que problème était « identifié » et « en cours de correction ». « CrowdStrike travaille activement avec les clients touchés par un défaut trouvé dans une seule mise à jour de contenu pour les utilisateurs Windows (…) Il ne s’agit pas d’un incident de sécurité ou d’une cyberattaque. Le problème a été identifié, isolé et un correctif a été déployé », a écrit George Kurtz sur les réseaux sociaux X et LinkedIn.
Et d’ajouter : « Nous sommes vraiment désolés. (…) Nous avons travaillé toute la nuit pour répondre à nos clients, il est possible que pour certains systèmes cela prenne un peu de temps mais nous ne nous reposerons pas tant que tous les systèmes affectés ne seront pas revenus à la normale ».
De lourdes conséquences dans beaucoup de secteurs
Les principales compagnies aériennes américaines, dont Delta, United et American Airlines, ont cloué au sol tous leurs vols, avançant un problème de communication, d’après la Federal Aviation Administration (FAA). À 10 heures TU, la compagnie aérienne American Airlines annonçait la reprise de ses opérations.
Les compagnies aériennes, espagnoles et indiennes, Air France, KLM et Ryanair, les aéroports de Berlin, Amsterdam, Paris, Singapour et Sydney, la principale compagnie ferroviaire britannique, le comité d’organisation des JO de Paris ou la Bourse de Londres ont tous été impactés.
Par mesure de sécurité, de nombreuses compagnies aériennes ont décidé de clouer leurs avions au sol.
Plusieurs chaînes de télévision comme ABC ont annoncé une perturbation de leurs activités. Dans le secteur financier, pareil. Les trains accusent du retard en Belgique où la compagnie SNCB n’a pas manqué de réagir pour informer ses clients.
L’État américain d’Alaska fait également savoir que ses services d’urgence sont affectés, d’après la BBC. Plusieurs hôpitaux des Pays-Bas ont aussi indiqué être touchés, entraînant la fermeture d’un service d’urgences et le report d’opérations.
Progressivement, un retour à la normale a été signalé un peu partout. Mais Edouard Bugnion, professeur d’informatique à l’EPFL et spécialiste des systèmes d’exploitation, explique à nos confrères de RTS qu’il faut »plusieurs jours » pour que la situation revienne à la normale.
Qui va payer les gros dommages causés ici et là ? Une chose est sûre, le monde a failli retourner à l’âge de la pierre taillée 😅.