Facebook a initié le projet Aquila en 2014 pour permettre à environ 4 milliards de personnes d’être connectées à travers le monde. L’ambition de l’entreprise était de faire survoler des drones solaires dans les pays à faible connectivité. Quatre années après, Facebook s’est rendue compte que le projet n’en vaut plus la peine. En juin dernier, elle jette l’éponge au moment où le projet Loon de Google fait son chemin. Comment comprendre cet abandon de Facebook ?
Arriver à connecter le monde entier grâce à ses drones-avions comparables à des ailes et pesant 400 kilos. L’idée du réseau social au « blanc F » a de quoi mériter un prix. Enfin, plus maintenant puisqu’Aquila est rentré pour de bon dans les tiroirs.
Tout allait bien… et pourtant !
Selon les premiers tests effectués par l’entreprise, tout allait pour le mieux. Hormis quelques manquements, c’était prometteur comme projet. Il ne restait plus qu’à imaginer que dans les prochaines années, des populations d’Afrique voire du monde entier profitent gratuitement de la connexion internet haut débit. Un premier essai a été effectué en juin 2016. 22 mai 2017, Arizona, États-Unis, le vol expérimental du drone-avion de Facebook a été un franc succès.
« Le décollage s’est déroulé comme prévu, tous les systèmes ont fonctionné de manière nominale… la seule surprise que nous ayons rencontré a été une bonne surprise : la vitesse ascensionnelle a été deux fois plus importante que lors de notre premier vol d’essai », s’est réjoui Martin Luis Gomez en charge du projet Aquila chez Facebook.
En juin 2018, Facebook a mis fin à son projet. Elle a « décidé de ne plus concevoir ou construire [ses] propres avions et de fermer [ses] installations à Bridgwater » en Angleterre. Après les derniers tests pas vraiment concluants comme souhaités par Facebook, les fonds qui sont destinés à Aquila devront être investis dans des projets similaires c’est-à-dire allant dans le sens de la démocratisation d’internet et sa vulgarisation au reste du monde. Pour cela, le géant des réseaux sociaux souhaite plutôt «travailler avec des partenaires comme Airbus sur la connectivité plateformes de haute altitude (HAPS) en général, et sur les autres technologies nécessaires pour faire fonctionner ce système, comme les ordinateurs de contrôle de vol et les batteries haute densité ».
De même, d’autres entreprises spécialisées dans l’aérospatial ont commencé la conception d’appareils à haute altitude pour des fins similaires. L’entreprise américaine SpaceX, Patricia Cooper veut aussi faire profiter de l’Internet à tous en mobilisant 4 425 satellites à envoyer dans l’espace entre 2019 et 2024. Des observateurs crient à l’encombrement de l’espace.
Le malheur des uns facilite la tâche aux autres
Pendant ce temps, le géant Google a mis le cap sur le continent africain avec son fameux Loon. Il est en pleine négociation avec des opérateurs de téléphonie mobile du Kenya pour faire profiter de sa solution internet haut débit aux populations. Jusque-là et malgré quelques mésaventures, le projet Loon semble être sur le bon chemin. La maison Google fait son chemin et d’ici l’année prochaine l’opérateur Telkom pourra s’appuyer sur le réseau de ballons gonflés à l’hélium et projeté à une centaine de kilomètres-au dessus des têtes-dans la stratosphère.
A dieu Aquila !
Crédit photo : Geeknews
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[…] localement, il sert au moins à se rapprocher grandement de l’ambition affichée. Et pour Facebook, l’association avec Isoc entre dans le cadre de son projet Internet.org dont le but est de […]