Il n’y a presque plus de secteurs d’activité qui n’ait jusqu’à preuve du contraire besoin d’avoir un coup de pouce des nouvelles technologies. La justice au Togo fait face à un certain nombre de défis qui poussent ses acteurs à tendre vers la dématérialisation des procédures. Du 26 au 28 février a lieu au siège du Bureau Régional Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Lomé, un atelier axé sur les bonnes pratiques en matière de dématérialisation de l’appareil judiciaire.
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En 2012, la Francophonie a adopté une stratégie du numérique au sommet de Kinshasa et en 2014, une stratégie économique. Des sommets qui donnent l’aval à l’OIF d’intervenir sur les questions de transformation digitale. La chaîne judiciaire doit pouvoir bénéficier des avancées et depuis quelques années, le BRAO fait feu de tout bois pour apporter un plus au secteur de la justice. La finalité est d’arriver à rendre plus fluide la circulation des informations, la gestion des systèmes d’information et favoriser une certaine traçabilité au niveau de l’accès aux décisions judiciaires.
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La Cour Suprême du Togo travaille sur un projet pilote pour rendre plus accessibles les décisions de justice. Selon les explications du président de cette cour, Akakpovi Gamatho (Photo), avec le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), il n’est plus possible de vouloir s’en passer puisque cela peut « conduire à sortir de prison dans un délai court une personne enfermé innocemment». Il met l’accent sur la rapidité dans l’exécution des décisions de justice.
Les hommes d’affaires par exemple, à en croire le président ont besoin de prendre connaissance des décisions de justice le plus rapidement possible car le temps leur fait défaut. Cela ne peut être possible que grâce une dématérialisation à même de contribuer à la célérité des travaux au niveau de chaque acteur à l’instar des magistrats, avocats, entre autres.
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Pour lui, des défis restent à relever notamment le débit de la connexion, la formation des acteurs de la justice, l’électricité mais quoi qu’il en soit la volonté existe.
Crédit Photo : Fabrice Hlomador/ BRAO-OIF