Le Nigeria veut produire de l’électricité à partir du manioc. C’est ce qu’on apprend du consortium PyroGenesys, une entreprise spécialisée dans la production d’électricité à partir des déchets.
Le consortium PyroGenesys se trouve à Birmingham en Angleterre. La société travaille sur le projet de valorisation des déchets de manioc avec la Fondation africaine pour la technologie agricole (AATF), Mobinet, Babban Gona Farmer Services, ICMEA-UK et Koolmill Systems, ainsi que des chercheurs de l’Université de Leicester.
Ces sociétés vont, à partir d’une technologie appliquée baptisée PyroPower, valoriser les pelures de manioc dans les villages nigérians.
Elles comptent transformer les déchets de manioc en briquettes. Sa combustion produit de la chaleur qui produira ensuite de l’électricité.
« Le projet (…) est déjà mis en œuvre dans les États d’Osun, Oyo, Ogun, Edo et Delta au Nigéria avec des plans d’expansion dans d’autres États et pays d’Afrique », a déclaré George Marechera, directeur général d’Agridrive, une entreprise sociale de la Fondation africaine pour la technologie agricole (AATF).
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Déjà des études de faisabilité sont en cours de réalisation dans certaines zones rurales. Une innovation conduite par le consortium PyroGenesys va produire de l’électricité propre et peu coûteuse.
« Nous avons fixé un objectif initial d’installer 100 systèmes commerciaux pour produire de l’électricité propre et peu coûteuse au cours des deux prochaines années. Nous envisageons également de vendre de l’électricité en utilisant le système de paiement mobile Simpay de l’opérateur Mobinet au Nigéria pour les transactions sans argent liquide », a affirmé George Marechera.
A travers ce projet, les agriculteurs vont devoir rendre utile leur production et avoir une source de revenues supplémentaire en vendant les pelures de manioc aux installations de production d’électricité par biomasse.
Il faut préciser que le Nigeria est incontournable dans la production annuelle de manioc. Sa production vaut près de 40 millions de tonnes. Ce qui lui permet d’être le premier producteur de manioc du continent africain.