Le Sénégal vient d’adopter un projet de loi visant à introduire la technologie dans le processus de remise en liberté provisoire. Lors du conseil des ministres tenu en milieu de semaine dernière, le gouvernement s’est mis d’accord pour le projet de loi datant du 21 juillet 1965 modifiant la loi 65-60 portant code pénal et consacrant le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines.
Afin de réduire le nombre trop élevé d’individus incarcérés l’Etat se réfère aux bracelets électroniques. Il évoquait déjà cette idée en 2018 et avant que la covid-19 ne fasse son apparition dans le monde contraignant plusieurs États à libérer des prisonniers. Toutefois le Parlement doit donner son accord pour que cela fasse loi.
« La personne peut porter le bracelet sans que cela ne se sache. C’est un bracelet extrêmement fin et pas lourd. Si on met le bracelet avec un pantalon il n’y a pas de souci », a déclaré le ministre de la justice qui annonce que cette nouvelle mesure technologique sera effective dans 6 mois. Avec une technologie de pointe, le bracelet électronique sera équipé d’une géolocalisation avec une durée de vie de 20 années.
« Lorsque la personne aura épuisé sa peine, le code du bracelet sera changé et un autre pourra le mettre. Puis, le dispositif de surveillance va être confié soit à la police, soit à l’administration pénitentiaire », confiait le chef de l’Etat Macky Sall à RFM dans un entretien.
Le Sénégal tente d’allier technologie et justice pour désengorger les prisons.
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