Quatre personnes sont soupçonnées d’avoir escroqué 85 victimes. Elles leur ont fait investir 6 millions d’euros dans des placements de Cryptomonnaies qui étaient en réalité du faux. Ces quatre escrocs présumés ont été mis en examen, et trois autres sont placés en détention provisoire, au terme d’une enquête de plus de deux ans sur cette arnaque.
Il aura fallu la « Crypto Trading 67 », du nom de la cellule d’enquête de la gendarmerie, pour mettre un terme à cette vaste arnaque aux faux placements. L’enquête est en effet partie de la France jusqu’en Israël. En novembre 2017, une plainte est déposée dans la ville alsacienne auprès de la brigade de recherches.
Des rapprochements sont ensuite réalisés avec d’autres affaires. Le système d’arnaque était similaire avec tous les autres cas : des épargnants, après avoir consulté des sites sur les cryptomonnaies comme le bitcoin, sont contactés par des personnes se faisant passer par des traders.
Ces faux traders promettent aux particuliers des rendements alléchants avec des plus-values entre 5 et 35% en investissant dans les cryptomonnaies. Ils les poussent également à investir dans le diamant, l’or et le vin. Ces particuliers contactés par les traders, sont des Français mais aussi des Belges, en quête de rentabilité. Une fois que ces derniers confient leur argent, les faux traders s’évanouissent dans la nature. Des entreprises et même des collectivités locales font partie des cibles.
L’enquête s’est faite grâce à la collaboration de la gendarmerie française mais aussi des enquêteurs belges, d’Eurojust, l’unité de coopération judiciaire de l’Union européenne, et d’Europol, agence européenne de police criminelle. Une enquête « miroir » a également été ouverte en Israël. Les enquêteurs israéliens ont réalisé, il y a de cela quelques semaines des auditions de six suspects. Des perquisitions sont également menées. Parmi eux, un Franco-Israélien déjà condamné à Paris en 2012 à une peine d’emprisonnement et une amende dans le cadre d’une fraude spectaculaire à la taxe carbone.
Cette escroquerie a fait au total 85 victimes qui ont perdu chacun 6 millions d’euros. Le montant des placements évités s’élève à 9 millions d’euros. Les enquêtes sont toujours en cours et la justice pourraient diffuser de nouveaux mandats d’arrêt avec d’éventuelles demandes d’extraditions.
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