Il vient de remporter dans sa catégorie la 2e édition du concours MOOV innovation. Lui c’est Edi Abe Valère et sa caractéristique c’est d’extraire du bioéthanol de l’amidon de manioc ( » lait d’attiékè que les femmes jettent « ) par un processus de distillation. Ce concours avait pour but de déceler les talents nationaux en matière de start-up innovantes. Les candidats retenus bénéficieront entre autres d’un accompagnement financier et d’une période d’incubation.
Le bioéthanol est un biocarburant utilisable dans certains moteurs à essence. L’éthanol est produit à partir de matière organique (biomasse) et appartient à la famille des énergies renouvelables. Cet éthanol d’origine végétale n’est rien d’autre que de l’alcool éthylique, le même que celui que l’on trouve dans toutes les boissons alcoolisées. D’ailleurs le bioéthanol est utilisé dans plusieurs types d’industrie.
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Pour ce qui est de l’industrie automobile, les véhicules FlexFuel peuvent rouler indifféremment à toutes les essences (dont le Superéthanol ) dans un seul et même réservoir. Pour info : le Supérethanol E85 est un carburant contenant jusqu’à 85% d’éthanol et 15% d’essence en volume. Une teneur minimale en essence est nécessaire pour garantir le fonctionnement à froid du véhicule
Aujourd’hui la plupart des constructeurs automobiles ont mis sur le marché des véhicules pouvant fonctionner au Supérethanol E85. Parmi ses voitures ont retrouve des Ford, Dacia, Renault, Volvo, Peugeot etc. Plusieurs modèles de motos fonctionnent aussi au Supérethanol. Enfin, le supérethanol peut servir de combustible pour centrales électriques. Le Ghana en a fait l’expérience avec succès.
Le jeune Edi Abe Valère 29 ans est l’un des tous premiers chercheurs en Côte d’Ivoire à produire du bioéthanol à partir de manioc. Il entend développer sa petite entreprise pour pourquoi pas un jour devenir un de ces champions nationaux à envergure mondiale, dont jusqu’à présent seul le Nigeria a su en produire dans notre sous-région. À encourager et féliciter.
Jean Christian Konan
3 Commentaires
Très prometteur
C’est scientifiquement bon et ce n’est pas nouveau. Mais il y a un grave inconvenient dont on doit tenir compte quand on veut jubiler. Le jour où l’occident et les amériques décidèrent de faire la même chose avec le maïs dont les animaux et nous nous nourrissons, cela a provoqué la flambée du coût de cette céréale la rendra ianccessible aux plus pauvres qui se retrouvent évidemment en Afrique. Il en sera de même pour le manioc, du moins pour sa variété commerstible et consommée par l’homme. Le prix de de manioc connaîtra aussi une flambée vertigineuse hors de la portée des pauvres.
|»Les véritables percées à réaliser pour carburant, c’est par exemple la voiture électrique ou une voiture mue par d,autres types de carburants ne concurrençant la disponibilité des denrées alimentaires.
Merci pour votre précieuse contribution !