Aucun client d’Algérie Télécom ne sera dédommagé suite à la récente coupure d’internet pour contrecarrer les fraudes au Bac 2018. C’est ce qu’a annoncé la ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Imane-Houda Feraoun en marge d’une conférence.
Si un client d’Algérie Télécom s’est déjà imaginé être entrain de recevoir un quelconque dédommagement, cela signifie qu’il s’est trompé. En Algérie, Internet a été coupé pendant 11 h de temps pour-selon les dires des autorités- empêcher la fuite des épreuves du Baccalauréat. Cependant, les clients y ont payé les frais mais ne seront pas indemnisés de quelque manière que ce soit. Algérie Télécom s’en lave les mains.
Selon les raisons avancées par la ministre, l’opérateur public ne peut pas dédommager ses clients puisque ce n’est pas de sa faute si Internet a été coupé. Au-delà, elle fait comprendre qu’AT (Algérie Télécom, ndlr) n’en est pour rien. « La coupure n’est pas due à une défaillance technique d’AT pour que cette dernière rembourse ses clients », a-t-elle indiqué avant de préciser par la suite qu’il s’agit plutôt d’ « une décision du gouvernement prise pour sécuriser le BAC».
La mesure a-t-elle poursuivi a seulement été observée de façon modeste et pas comme prévue. Ceci a donc permis de ne pas avoir affaire cette année à des fuites massives d’épreuves du BAC comme ce fut le cas au cours des années antérieures . «On a décidé de ne pas couper Internet au deuxième jour des examens du BAC», renchérit la ministre.
Plusieurs experts ont fait des estimations pour savoir au moins ce que les consommateurs ont perdu. L’expert en TIC, Younes Grar parle d’un manque à gagner de 16,5 milliards de dinars, ce qui fait environ 786 milliards F CFA rien que pour les abonnés. Pour lui, il est inconcevable « de procéder à la coupure d’Internet alors qu’il existe plusieurs solutions pour empêcher les candidats du Bac de tricher ».
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