La lutte contre l’insécurité numérique passe nécessairement par la mise en place de solutions adéquates. Raison pour laquelle, le gouvernement burkinabè passe à la vitesse supérieure en adoptant un décret relatif aux modalités d’identification des abonnés des services de communications électroniques et des clients de cybercafés. Le décret a été pris le 8 juin, lors d’un conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré.
Dans un monde connecté où Internet est utilisé à de mauvaises fins,où les dérives fusent de partout, on ne pet que dire bonjour les dégâts. Coup de poing sur table! Cette décision a pour but de renforcer le dispositif de l’Etat et lutter efficacement contre l’insécurité numérique sous toutes ses formes. Elle vient s’ajouter aux initiatives déjà existantes, en l’occurrence, l’identification des abonnés du réseau mobile au Burkina.
Les données recueillies à l’issue de cette opération d’identification des utilisateurs de cybercafés, permettront aux autorités compétentes, d’assurer la traçabilité des équipements informatiques et de repérer facilement les utilisateurs en cas d’opération cybercriminelle, ou de toute autre nature portant atteinte aux lois établies en matière d’internet.
Généralement, l’on constate en Afrique que la plupart des cybercafés échappent aux mesures de sécurité. Ces derniers constituent des points de départ de manœuvres frauduleuses. La plupart des réseaux d’arnaqueurs y érigent domicile puisque croyant ne pas être facilement identifiables du fait de leur mobilité constante. Il est facile de quitter un cyber pour un autre une fois au moindre problème. Rares sont donc, les pays ayant optés pour un système de contrôle efficient.
Le Burkina vient d’emboiter le pas à la cote d’ivoire qui a opté en 2011 pour un tel système juridique en vue de réglementer l’usage de l’internet. Dès lors, les gérants des cybercafés du pays sont tenus d’enregistrer les informations clés des utilisateurs à savoir : les noms, prénoms, la nature des pièces d’identité présentées, le numéro, la date d’expiration, le terminal électronique utilisé, la date de connexion, l’heure de début et de fin de connexion.