Obayagbona Emmanuel Imafidon, un ingénieur nigérian se penche depuis douze ans sur le développement d’un dispositif permettant de transformer les éclairs de tonnerre en électricité. Avec l’onction et la certification de certains professeurs d’Université, Emmanuel se dit confiant que son prototype peut résoudre les problèmes d’électricité en Afrique.
Cela peut paraître irréalisable mais Emmanuel y croit dur comme fer. Le diplômé en génie électrique de l’Institut de gestion et de technologie a affirmé qu’il peut générer de l’énergie rien qu’à partir de l’éclair de tonnerre. L’utilisation d’un coup de tonnerre peut générer de l’énergie aussi bien pour le Nigeria et l’Afrique pendant cinq ans et 30 jours. « Cela signifie que chaque fois que le tonnerre frappe pour une fois, nous sommes sûrs d’un pouvoir ininterrompu pendant cinq ans et trente jours », raconte-t-il.
Difficile mais pas impossible
« On peut penser que ce n’est pas possible et si c’est possible pourquoi le monde occidental n’a pas converti la foudre en électricité, mais ce que j’ai développé jusqu’ici est un prototype. Il y a cinq chambres, y compris la zone de piégeage qui est faite de parafoudre », explique Emmanuel. L’appareil est doté d’une zone de stockage et une autre qui convertit l’énergie statique en électricité.
L’inventeur souligne que son appareil est assez performant pour couvrir largement les besoins locaux en électricité. « Par exemple, le Nigeria génère 330 000 mégawatts, mais mon appareil génère 5 millions de volts, puis donne aux Nigérians leur 330 kV et il reste environ 4670 000 mégawatts en réserve », poursuit Emmanuel Imafidon. Ce dernier compte mettre ses installations dans plusieurs les États d’Edo, Cross River, Rivers et Delta
Aujourd’hui, ses recherches n’avancent pas à cause du manque de moyens financiers. Il espère vivement que le gouvernement à travers la Nigeria Society of Engineers (NSE) le soutiendra un peu comme cela se fait un dans les pays occidentaux. « Aux Etats-Unis, quand un jeune invente quelque chose, tous les ingénieurs se réunissent pour apporter leur soutien. Mais au Nigeria, ils voudront que vous fassiez la recherche seul afin que, quand vous échouez, ils disent que vous ne savez pas de quoi vous parlez », se désole le jeune ingénieur.
Assou Afanglo (afangloassou@gmail.com)