La conduite de drone ne s’improvise pas. L’usage des drones ayant fait son introduction il y a quelques années se vulgarise et s’étend à de nombreux domaines. En Côte d’Ivoire, c’est la Compagnie ivoirienne d‘électricité (CIE) qui va désormais l’utiliser pour surveiller ses installations. A côté, les responsables de la société publique ont ouvert une école pour former les pilotes .
La compagnie publique en charge de la distribution du courant électrique a pris sur elle cette responsabilité de faire partie des avant-gardistes de cette technologie. L’utilité des drones varie d’un secteur à un autre. Quant au domaine de l’électricité, ces matériels volants et bien sûr équipés de caméras de dernières générations permettent d’acquérir en tant réel des images des pylônes installés, entre autres. La société espère améliorer la qualité de ses prestations en réduisant la durée moyenne d’intervention en cas de pannes de courant.
Et après…
Une chose est d’acquérir des drones à coup de millions de F CFA, une autre est d’arriver à les faire mouvoir afin que leur utilité ne soit plus un sujet à débat. Dans cette optique, la compagnie a ouvert les portes de son « drone Academy » et a prévu assurer la formation d’une vingtaine de pilotes.
« Nous avons beaucoup de problèmes avec la végétation, nous devons la surveiller tout le temps et c’est difficile car c’est partout dans le pays », explique Benjamin Mathon, pilote en charge du programme de formation aux drones et aux jeunes de CIE.
Ces derniers auront pour tâche de veiller sinon surveiller les 25.000 km de lignes à haute-tension. La réduction des coûts de surveillance des installations ainsi qu’une meilleure et sophistiquée inspection sont les objectifs fixés pour ce projet.
Après avoir survolé une zone équipée d’un drone muni de caméras et de capteurs thermiques et laser, «nous utilisons des programmes d’intelligence artificielle qui analysent les images pour détecter d’éventuels défauts, un boulon rouillé sur un pylône, un câble endommagé» poursuit Mathon.
Le Côte d’Ivoire cherche la bonne formule pour proposer ces mêmes solutions aux autres pays de la sous-région à l’instar du Ghana, du Togo voire du Bénin.